Publié dans Pensées du jour - Divers
Comme autrefois à la cour de Versailles, un mot d’esprit bien lancé peut, dans le monde professionnel, contribuer utilement à la réputation de son auteur. Mais que se passe-t-il lorsque le trait d’humour fait un flop ? Pour répondre à cette question, des chercheurs de la Harvard Business School ont projeté à un panel de 300 volontaires des enregistrements vidéo de candidats présentant leur CV en vue d’un recrutement. Certains candidats (A) commençaient leur présentation par un joke à l’américaine déclenchant le sourire, voire l’hilarité ; d’autres (B) démarraient avec un joke tombant à plat et ne provoquant aucun amusement en retour ; d’autres encore (C) proposaient un joke d’introduction de mauvais goût ; enfin, dans un groupe témoin (D), la présentation du CV ne comportait aucun joke introductif. Il a ensuite été demandé aux participants d’évaluer la qualité des présentations. Les candidats du groupe (A) ayant fait un joke réussi ont été plus appréciés par les participants que l’ensemble des autres compétiteurs. Les candidats du groupe (B) ayant fait un joke raté ont été évalués au même niveau que ceux du groupe (D) n’ayant fait aucun joke. Quant à ceux ayant fait une présentation de mauvais goût, ils ont été moins bien notés que l’ensemble des autres candidats.
Selon les chercheurs, cette expérience, corroborée par d’autres, tend à montrer qu’à condition de ne pas commettre de faute de goût on a toujours intérêt à risquer un mot d’esprit : s’il est bien perçu, on gagne en réputation ; s’il est incompris, on ne perd rien. Les chercheurs ont par ailleurs relevé que, même raté, un mot d’esprit peut avoir des effets positifs : il est perçu comme un signe de courage et de confiance en soi.