Pour faire respecter une contrainte : la supprimer ?

Des chercheurs de l’université de Lisbonne ont proposé à des volontaires une cure d’amaigrissement limitant leur alimentation à 1500 calories par jour pendant plusieurs semaines. A la moitié (A) des participants, il a été demandé se conformer sans écart à cette prescription. A l’autre moitié (B), il a été indiqué qu’à l’issue de chaque semaine ils pourraient s’autoriser un écart, à savoir une consommation exceptionnelle de 2700 calories sur 24 heures. Dès les premiers jours, les participants du groupe (B), auxquels il avait été annoncé qu’ils pourraient faire un écart, se sont montrés plus disciplinés que ceux du groupe (A) auxquels aucune éventualité d’écart n’avait été mentionnée. Dans une variante de l’expérience, construite autour d’un jeu d’investissement financier, le même constat a été fait : on respecte d’autant mieux et d’autant plus durablement des contraintes qu’elles sont assorties de perspectives de relâchements occasionnels.