Publié dans Pensées du jour
A l’initiative de psychologues de l’université de Stanford, des volontaires ont proposé à des personnes qu’ils connaissaient sur le campus de répondre à un questionnaire.
Préalablement, il avait été demandé aux volontaires d’estimer dans quelle proportion les personnes sollicitées accepteraient de répondre.
L’estimation moyenne de 34% affichée par les volontaires s’est révélée conforme à la réalité constatée de 33%.
Il a ensuite été demandé aux mêmes volontaires d’adresser par mail un second questionnaire aux personnes ayant refusé de répondre au premier.
Les volontaires ont estimé que 18% des personnes sollicitées répondraient favorablement.
Elles furent en réalité 43% à donner une suite favorable.
Pour les psychologues, le sentiment de culpabilité qu’éprouvent ceux qui n’ont pas donné suite la première fois n’explique pas seul ce taux élevé d’adhésion.
La raison principale tient au fait que la réponse initiale négative n’exprimait généralement pas une hostilité au principe de l’enquête, mais plutôt un empêchement momentané.
Contrairement à la première impression selon Talleyrand, la première réponse n’est pas toujours la bonne ! Des psychologues de l’université de Floride ont entraîné des étudiants volontaires à se montrer systématiquement chaleureux et bienveillants lorsque leurs camarades de groupes de travail leur annoncent de bonne nouvelles.
Par divers questionnaires, ils ont évalué la relation des volontaires avec ces camarades.
Il ressort que le surplus de bienveillance est sans influence sur la perception qu’ont lesdits camarades de leur relation avec celui qui le manifeste.
En revanche, celui-ci a le sentiment que les autres sont plus heureux à son contact et il se sent plus à l’aise avec eux.
Charité bien ordonnée commence par soi-même.