Groupe Gérard Carton
Publié dans Pensées du jour
Une équipe de psychologues de l’université de Dallas a proposé à trois groupes d’enfants âgés de six ans de résoudre l’équation suivante : 4 + 2 + 6 = ? + 6.
Les chiffres et les symboles figuraient sur un tableau sous forme de magnets déplaçables.
Dans le premier groupe, les enfants avaient la faculté, s’ils le souhaitaient, de toucher ou déplacer les magnets pour faciliter leur recherche.
Dans le deuxième groupe, ils étaient autorisés à pointer du doigt les magnets sans les toucher.
Dans le troisième groupe, ils pouvaient utiliser leurs mains pour simuler, à distance, un déplacement des magnets.
Préalablement à l’expérience, les enfants avaient reçu une leçon théorique leur permettant en principe de résoudre l’équation.
Les enfants ayant utilisé, d’une façon ou d’une autre, leurs mains, ont mieux réussi l’exercice que ceux qui n’ont pas recouru à une quelconque gestuelle.
Parmi les enfants ayant utilisé leurs mains, ceux qui l’ont fait à distance, de façon abstraite, ont manifesté une plus grande capacité de généralisation de la solution que ceux qui ont touché ou pointé les magnets.
Dans les jeux d’entreprise, on simule, sur un mode également abstrait, des situations réelles.
S’il en va des adultes comme des enfants, c’est peut-être, pour appréhender le management, une méthode plus efficace que la seule expérience du terrain.
Des chercheurs de l’université de Lisbonne ont mené plusieurs expériences avec des étudiants volontaires auxquels ils ont demandé l’importance qu’ils accordent à un service rendu, soit par un de leurs amis, soit par une de leurs relations, soit enfin par un inconnu.
Il apparaît que la gratitude varie avec la proximité : elle plus forte avec les amis qu’avec les relations, et plus intense avec les relations qu’avec les inconnus.
L’étude montre également que, dans le cas d’un service rendu venant d’un inconnu, la gratitude est proportionnelle à la possibilité entrevue de se rapprocher de celui-ci.
Quand le service vient d’un inconnu dont on pense qu’on ne pourra jamais être proche, la gratitude est faible.
On est parfois surpris de l’ingratitude de certains familiers.
Au vu de l’étude des chercheurs portugais, c’est peut-être parce qu’ils ne sont pas si proches !
