Publié dans Pensées du jour - Divers
Un psychologue de l’université de l’est de l’Angleterre s’est livré à un exercice insolite. Au cours d’un vol Singapour-Londres, il s’est d’abord comporté comme un passager normal, prenant son repas, lisant des magazines et regardant des films. Puis au cours de la cinquième et de la sixième heures, il s’est obligé à n’avoir strictement aucune occupation et a censuré toutes ses pensées dès qu’elles se présentaient. Objectif : se mettre dans un état d’ennui aussi prononcé que possible. A l’inverse, pendant la septième heure, il a laissé ses pensées se manifester librement. Toutes les minutes, rappelé à l’ordre par le vibreur de son téléphone, il les a notées en style télégraphique. A l’issue de cet exercice, à partir de ses notes, il a enfin retranscrit ses pensées en phrases construites. Plus tard, en relisant ces phrases, il a constaté que ses deux heures d’ennui avaient provoqué chez lui une diversité de pensées notablement plus large qu’à son habitude : visages et attitudes de ses voisins, comportement du personnel de bord, forme de son ordinateur, étymologie des mots qu’il utilisait, etc. L’ennui, a-t-on dit, naquit un jour de l’uniformité. Il semble qu’inversement la diversité puisse naître de l’ennui.