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Sobriquets : les mots peuvent dépasser la pensée. Pourquoi ?

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Publié dans Pensées du jour

Il est courant d’affubler de sobriquets ironiques, voire insultants, les groupes sociaux auxquels on n’appartient pas.

Les Anglais traitent les Français de grenouilles ; les Français donnent du rosbeef aux Anglais.

Mais comment celui qui utilise ce langage imagé apprécie-t-il sa portée chez ceux auxquels il le destine ? Passant en revue différents groupes sociaux (camarades de collège, voisins, concurrents en affaires, adversaires politiques, traders, enseignants, militaires, chômeurs, etc.), des chercheurs de l’université de New York ont demandé à des volontaires d’évaluer le degré d’agressivité que comporterait le fait de les traiter de « pitres ».

Les participants ont jugé la comparaison clownesque d’autant moins insultante qu’ils avaient de l’estime pour les groupes sociaux visés.

Attention à ne pas prendre les surnoms ironiques au premier degré : ils peuvent cacher des signes de considération.

Source : Henry, P., Butler, S., & Brandt, M. The influence of target group status on the perception of the offensiveness of group-based slurs. Journal of Experimental Social Psychology, 2014.