Groupe Gérard Carton
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Ces droits managériaux dont-on ne parle pas

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Si l’on vous dit que vous devez être « positif » , « tout le temps » , on se trompe et l’on vous dessert.
Les émotions négatives existent, elles ne sont pas un « défaut » , elles sont humaines. Ne ressentir que des émotions positives tient de la béatitude, et elle n’est pas de ce monde, car elle est la félicité parfaite des élus du ciel.

De la B-attitude…

La « B-attitude » est contreproductive, paradoxalement apporteuse de stress parce que notamment génératrice de dissonance cognitive : Je dois être positif, je ressens du négatif, alors je suis dans l’erreur et je dois arbitrer… Je décide donc de m’efforcer d’être positif, cacher mes ressentis négatifs…je me sens mal…

Revenons donc sur Terre un instant. Tous les humains, et donc les managers, ont 9 droits que l’on oublie souvent...

1. Vous avez le droit d’être fatigué

2. Vous avez le droit d’être triste

3. Vous avez le droit de faire des erreurs

4. Vous avez le droit d’échouer

5. Vous avez le droit d’être agacé, irrité

6. Vous avez le droit d’être découragé

7. Vous avez le droit d’être indifférent

8. Vous avez le droit d’être désemparé

9. Vous avez le droit de faire valoir ces droits


Ceux qui exigent de soi et autrui de renoncer à ces droits ont des objectifs de macchabées. Seuls ces derniers ont le privilège de n’être jamais fatigués, parce qu’en repos éternel, de ne ressentir aucune émotion négative, et de ne pas faire d’erreurs.
Il est préférable d’apprendre à gérer ses émotions négatives que de les combattre ou pire, de les nier. Les émotions négatives prennent leur source dans le vécu et les représentations que l’on se fait intuitivement des situations. Il est normal de ressentir des émotions négatives lorsque l’on est agressé, nié, traité avec négligence, irrespect ou condescendance, mais aussi lorsqu’on est isolé, confronté à des situations pénibles, difficiles, stressantes, inquiétantes, anxiogènes, ou tout simplement frustrantes.

Ressentir des émotions négatives est la preuve que l’on est vivant.


C’est aussi ce qui nous permet d’apprécier les moments de bien-être, de plaisir. Sans elles, le bien-être est banalisé, normalisé, ritualisé.
Le bien-être s’apprécie par différence. On a le droit de rechercher un maximum de bien-être, et le droit de vivre des moments de mal-être. Ces moments peuvent être source de réflexion : comprendre ce qui ne va pas pour identifier quoi faire pour que cela aille, plutôt que culpabiliser de se sentir mal. Il est possible qu’une des sources de burn-out ou de bore-out soit cette obligation de « positiver » et la négation du droit aux émotions négatives.

Quels devoirs face à ces 9 droits ?

Le devoir d’être soi, le devoir de patience devant nos états négatifs et ceux d’autrui, le devoir de compréhension…
Bien empathiquement vôtre,


Gdc


GDC

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Gérard-Dominique Carton- La lettre du GCCG © « Ces droits managériaux dont-on ne parle pas »