Publié dans La Lettre du GCCG - Réflexions et humanisme - Leadership
La vie est un chemin. … Au tout début on le suit et plus on avance plus on doit le décider.
Certains décident plus tôt que d’autres, certains ne décident jamais et ne font que suivre un chemin qui leur parait tout tracé et imposé par la fatalité et l’entourage.
Prendre son destin en main, c’est décider du chemin que l’on veut parcourir, des étapes à franchir, des destinations, et des voyageurs que l’on fréquentera tout du long. .
Il y a des situations éprouvantes, des situations plaisantes, des satisfactions et des déceptions, des coups du sort positifs et négatifs, et, finalement, très peu de hasard.
Tous les chemins ne mènent pas à Rome, et sur chacun d’entre eux se trouvent des épreuves. La réponse aux épreuves conditionne la suite du voyage et la destination.
Comme lorsque des embouteillages sont annoncés, changer d’itinéraire est toujours une alternative, ce n’est pas forcément le bon choix.
Sur le chemin du succès, éviter les obstacles n’est pas toujours une « saine » décision, et parfois ça l’est.
Comment décider ?
Dans la série des métaphores, convenons qu’atteindre un sommet est impossible dans une vallée. Les routes plates peuvent être éprouvantes, dangereuses, sinueuses, et ne sont pas le « bon » chemin si l’on a décidé de gravir une montagne. Bien sûr, certains ont tendance à faire une montagne d’une colline, mais gravir une colline et la croire montagne n’en fait pas une et constitue simplement un itinéraire vers la complaisance.
Les routes plates sont bordées par les fleurs de la facilité. Elles ne font pas d’ombre..
Pierre Dac a affirmé que celui qui dans la vie est parti de zéro pour n’arriver à rien n’a de merci à dire à personne. …
J’ajouterais volontiers et surtout pas à ses parents ni à ses éducateurs …
Choisir la facilité est un choix terriblement engageant qui parait anodin. .
Apprendre à choisir un chemin « pas facile. » n’est pas donné à tout le monde, car cela commence tôt dans la vie.
Le chemin « pas facile. » est celui qui impose des efforts, de la ténacité, du courage, de la volonté, du travail, de l’endurance et de l’autodiscipline. .
Tout cela s’apprend. La facilité s’impose par défaut. .
Même sur le chemin de la facilité, il y a des épreuves, mais on peut toujours les trouver injustes, disproportionnées, et en attribuer la paternité à la malchance, l’environnement hostile, et les méchants. Ce n’est qu’une piètre consolation, et une illusion.
Apprendre lorsqu’on est jeune est plus aisé que lorsque l’on est adulte, voire âgé. Mais on peut toujours décider d’apprendre à abandonner la facilité et prendre le chemin du destin que l’on choisit d’avoir.
Ce changement d’itinéraire est pénible, et l’est d’autant plus que l’on a beaucoup pratiqué la facilité.
50 Cinquante exemples. ?
Il est plus facile de mentir et de se mentir que de dire et se dire la vérité.
Il est plus facile d’être grossier et vulgaire que poli et élégant.
Il est plus facile d’être ignorant qu’instruit
Il est plus facile de procrastiner que de relever ses manches et affronter une épreuve.
Il est plus facile de se plaindre que d’assumer ses problèmes.
Il est plus facile d’abandonner que d’endurer.
Il est plus facile d’être malhonnête que vertueux.
Il est plus facile d’être égoïste que généreux.
Il est plus facile de laisser aller sa colère que de se contrôler.
Il est plus facile d’être indiscipliné que discipliné.
Il est plus facile de flemmarder que de se mettre au travail.
Il est plus facile d’avoir des certitudes que de se poser des questions.
Il est plus facile d’oublier ses promesses que de les tenir.
Il est plus facile d’emprunter que de rembourser.
Il est plus facile de se laisser aller que d’avoir une vie saine.
Il est plus facile d’être sale que propre.
Il est plus facile d’être malveillant que bienveillant.
Il est plus facile d’être revendicateur que constructif.
Il est plus facile d’être renfrogné que souriant.
Il est plus facile de maîtriser le langage « d’jeuns » que le vocabulaire de l’académie.
Il est plus facile d’être sarcastique qu’élogieux.
Il est plus facile de détester que d’aimer.
Il est plus facile de rêvasser que d’affronter la réalité.
Il est plus facile de juger que d’essayer de comprendre.
Il est plus facile de parler que de se taire.
- Il est plus facile de scroller que de lire.
- Il est plus facile d’envier le succès d’autrui que de travailler à l’obtenir.
- Il est plus facile de commettre des excès de vitesse que de respecter les limites.
Il est plus facile de refuser d’obtempérer que d’obtempérer.
Il est plus facile d’être concurrentiel que coopératif.
Il est plus facile de critiquer que d’admirer.
Il est plus facile de fuir que de combattre.
Il est plus facile d’être ultracrépidarien que polymathe.
Il est plus facile d’être complaisant qu’exigeant.
Il est plus facile d’être médiocre qu’excellent.
Il est plus facile d’être soupçonneux que confiant.
Il est plus facile d’être superficiel que clairvoyant.
Il est plus facile d’être prosaïque que philosophe
Il est plus facile de choisir la facilité que l’effort.
Il est plus facile de voir les inconvénients que les avantages.
Il est plus facile d’être ingrat que reconnaissant.
Il est plus facile d’être insultant que respectueux.
Il est plus facile de trahir que d’être loyal.
Il est plus facile de voler que de mériter.
Il est plus facile de récidiver que d’entrer dans le droit chemin.
Il est plus facile d’être fataliste qu’énergique.
Il est plus facile d’être amoral qu’éthique.
Il est plus facile d’écouter ses désirs que sa conscience.
Il est plus facile d’être lâche que courageux.
Il est plus facile de violer que de séduire.
La facilité est mère de tous les vices, de toutes les déviances, mais aussi de beaucoup de malheurs. Pas un jour ne passe sans son lot de malfaisance, de violence, de délinquance, de crimes divers et variés, avec un rajeunissement angoissant des protagonistes.
Ils ont en commun de s’être installés sur la route plate de la facilité et de ne voir comme montagnes que celles des ennuis, des contraintes et de l’injustice. .
La tendance actuelle à excuser les erreurs des adeptes de la facilité et d’en rendre responsables le gouvernement, la société, les politiciens, et bien d’autres est un facteur aggravant.
La frontière entre la longanimité et le laxisme est immatérielle. .
Ce n’est pas en gémissant sur le présent et regrettant un passé lointain que l’on bâtit un futur magnifique … C’est en éduquant sérieusement, avec conscience et constance. .
Affectueusement laisser des jeunes emprunter le chemin de la facilité plutôt que choisir l’exigence des efforts est une erreur. Pourtant, le choix de la route « *pas facile *. » semble évident comment aider plus de personnes, plus de jeunes, plus d’enfants à le faire ?
Bonne semaine,