Groupe Gérard Carton
Publié dans La Lettre du GCCG - Réflexions et humanisme - Tentative d’humour - Divers
On parle de vous là-haut avec les Michel (Audiard et Constantin), Lino (Ventura), bien sûr Georges (Lautner), la magnifiquement magique Mireille (Darc) et quelques autres qui ne souhaitaient pas être cités.
Faut reconnaître qu’entre nos physiques et les propos que nous a fait tenir Audiard, aujourd’hui on risquerait l’excommunication médiatique et l’exclusion sociale…
Des rôles de durs pour nous, de futée espiègle pour Elle, des phrases couperet, des sarcasmes à la louche, une virilité éclatante et un humour corrosif, le tout régulièrement un flingue à la main on était loin du politiquement correct d’aujourd’hui, de l’expression inclusive et des menus à base de tofu…
Il est dit que nous vous avons fait rire (enfin, là je parle aux vieux, parce que la plupart des jeunes ne soupçonnent même pas que nous ayons existé. ), aujourd’hui, juste retour de manivelle, c’est nous qui rigolons chaque minute de chaque jour, en entendant ce que sont vos « problèmes », vos « accrochages » et vos fameuses polémiques à propos de tout, depuis les barbecues, en passant par les jets privés et la « planète » …
Je l’ai déjà dit, « L'essentiel, c'est de râler. Ça fait bon genre *. » mais franchement vous faites fort…
Entre la météo déboussolée, le tout électrique alors que l’électricité manque, le réchauffement et la promesse d’un hiver sans chauffage, les sujets de discussion ne manquent pas de sel !
On a vite fait de se faire écharper dès que l’on prend position, chacun ayant dans sa besace un nombre impressionnant de prétextes à brandir ses offenses.
Vous m’voyez aujourd’hui dire calmement « *qu’une fille qui fait 95 de tour de poitrine et 32 de tour de tête ne peut pas vraiment être mauvaise. Elle peut seulement être légèrement sotte *. » ou que « c’est avec les bonnes bourgeoises qu'on fait les meilleures grues*. » sans être immédiatement condamné à perpette ?
Tout est « catastrophe », la chaleur, le froid, le feu, la pluie, les trottinettes et l’inflation.
Ça gaze pas fort et pourtant l’ambiance est électrique…
J’ai, dans ma vie, connu de grands moments avec les géantes et les géants de l’époque, Piaf, Joséphine Baker, Johnny, Cerdan…
Celui-là était un vrai ami, j’ai raté le vol qui l’a emporté parce qu’il me manquait un papier… j’ai survécu…
Et puis, je suis mort bêtement, piqué par une abeille alors que je conduisais pénard vers mon petit paradis…
Voyez-vous, la vie est faite d’instants, et les « problèmes » estimés importants ne sont souvent pas grand-chose ; la vie est magnifique, et un petit insecte travailleur peut la faire basculer… Preuve que l’on n’est ni éternel, ni puissant, ni en contrôle.
Allez, amusez-vous bien pendant le temps qu’il vous reste…
André, dit Dédé
