Publié dans La Lettre du GCCG - Divers - Connaissances utiles - Stratégies managériales - Communication - Réflexions et humanisme
Encore un mot…
L’antagonisme est culturellement bien installé dans de nombreuses organisations. On l’aperçoit en réunion, dans les mails, dans les SMS et dans les face-à-face.
Il naît de différences d’opinions d’autant plus irréconciliables qu’il empêche la moindre écoute, la moindre compréhension, et impulse la confrontation brutale.
L’antagonisme contient le germe de sa propagation du simple fait que ses artisans cultivent le soutien de ceux qui pourraient prendre parti.
Si l’antagonisme à la peau dure, peut-être est-ce parce qu’un autre mot est insuffisamment connu…
L’agonisme consiste en la confrontation d’autrui en respectant ses opinions et sentiments, sans volonté de l’exclure. .
Il n’est pas « conciliation », il n’est pas « coopération », il n’est pas « collaboration » …
L’agonisme prend sa source dans la démarche de compréhension, sur la base d’une évidence : Comprendre les situations et les personnes est la seule voie possible pour trouver la ou les solutions de nature à mettre fin posément à un désaccord, voire, un dissensus.
Il nécessite de s’interdire les jugements de valeur et de privilégier les faits dans la confrontation. Les faits, pas leur « interprétation » subjective.
Une désambiguïsation vaut mieux qu’une simple explication.
Elle se fait en se posant et en posant des questions de sens.
L’agonisme est une des bases de la diplomatie, et elle est souvent absente des discussions dans les organisations professionnelles tant chacun est sûr de « sa réalité », et certain que celle d’autrui est inexacte.
Pour qu’il retrouve sa place, il convient de recentrer les discussions sur deux éléments :
• Le partage du but et les objectifs de l’organisation
• Le partage des valeurs sur comment les atteindre
Ici, l’éthique de l’organisation est au cœur du partage.
L’antagonisme naît du manque de partage des buts, des objectifs et des valeurs.
L’antagonisme naît des certitudes opposées sur les priorités, les moyens, ce qui est « bien / juste » et ce qui ne l’est pas.
Dans les « bagarres », il n’y a que des perdants sur le long terme..
Tout ce qui précède ne se rapporte pas uniquement aux organisations / entreprise, mais aussi à l’entourage personnel et la vie familiale.
Lorsque l’agonisme se substitue à l’antagonisme, le dialogue est enfin possible et permet une relation neutre ou positive, là où la relation était négative et dévastatrice. Pour rappel, il est impossible d’avoir une communication constructive lorsque la relation est négative et/ou antagoniste.
En vous invitant à pratiquer l’agonisme, dans sa nouvelle acception…
Très cordialement,
Gérard-D Carton