Publié dans La Lettre du GCCG - Réflexions et humanisme - Divers
L’optimisme déontique est-il toxique. ?
En psychologie clinique l’optimisme toxique est défini comme une tendance excessive ou maladive à nier tout sentiment négatif, à s’imposer une attitude positive en toute occasion.
Il est observé en outre que la pression sociétale normative oblige. souvent à l’optimisme quand bien même on aurait des réserves sur l’avenir et n’être pas certain qu’on vit dans le meilleur des mondes.
Dans son dictionnaire des idées reçues, Flaubert écrit, « Optimiste : équivalent d’imbécile. », et Jean Rostand avouait « se sentir très optimiste quant à l’avenir du pessimisme. » alors que son père Edmond, dans Chanteclerc déclare que « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. .”
Après avoir à moitié vidé plusieurs verres, très peu de personnes les voient à moitié pleins…
Peut-être ce qui fit dire à Tristan Bernard que “Le comble de l'optimisme, c'est de rentrer dans un grand restaurant et compter sur la perle qu'on trouvera dans une huître pour payer la note. .”
Il faut bien reconnaître qu’en France, il n’est pas simple d’être sincèrement optimiste si l’on écoute la radio, lit les journaux et entend toutes les misères des uns et des autres…
Alain, déclare dans ses propos sur le bonheur, que “le pessimisme est d'humeur et l'optimisme est de volonté.” C’est la clé.
Il faut du courage pour être optimiste comme l’a si bien dit Baden Powell : “L’optimisme est une forme de courage qui donne confiance aux autres et mène au succès. .”
Alors, en ce début d’année, ayons le courage de l’optimisme…
Ce qui va de travers ouvre des perspectives et permet de faire se rejoindre des routes jusqu’alors parallèles. …
Le courage de chercher des solutions, le courage de prendre le risque d’être désavoué, critiqué, le courage de remettre en cause nos idées, nos opinions, le courage de chercher à comprendre ceux qui sont en désaccord avec nous, le courage de quitter ceux qui nous pourrissent la vie, le courage de laisser partir ceux qui ne veulent plus de nous, le courage d’être heureux par choix et non par convention, le courage de se lever devant l’injustice, le courage de rire de nos petits malheurs, le courage d’apprendre chaque jour, le courage d’accepter de n’être pas parfait, le courage de s’aimer raisonnablement.
Les peurs inconscientes font croire que le courage serait de la témérité… Alors, soyons téméraires… hardis, audacieux, intrépides, aventureux, entreprenants, ambitieux, braves voire héroïques. …
Mes héros. sont ceux qui se lèvent tôt, se couchent tard, font consciencieusement ce qu’ils ont à faire, restent compréhensifs, apprennent chaque jour, ont la passion des accomplissements, font attention à autrui, ne sont jamais volontairement blessants, sont prêts à aider, se gardent de porter des jugements hâtifs, autant sur les situations que les personnes, et savent se reposer pour gagner en énergie. Mes héros ont une conscience qui les guide vers le bien et les éloignent du mal. Mes héros sont modestes, humbles, et simples.
Mes héros ne font rarement sinon jamais la Une des journaux, trop encombrés de faits divers consternants et malheureux.
Mes héros ont le talent d’être courageusement humains. .
J’en connais beaucoup, j’en rencontre beaucoup, régulièrement, et je les remercie, ici, de me donner toutes les bonnes raisons d’être quotidiennement et sincèrement optimiste quitte à être l’imbécile de Flaubert.
En vous réitérant mes vœux optimistes pour une belle année,
Gerard- D Carton