Groupe Gérard Carton
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Pourquoi vous quitte-t-on?

Le Groupe Gérard Carton vous propose tous types de lectures, longues ou brèves, souvent teintées d'humour mais toujours sérieuses...

Nous faisons pratiquement tous, un jour ou l’autre, l’expérience d’une sorte de défection de personnes qui nous étaient proches.
Si vous n’avez jamais eu cette expérience, restez serein, cela viendra… un jour ou l’autre.
Avec le temps, les situations changent, les besoins aussi et les personnes naturellement…
La plupart du temps, on se demande ce que l’on peut avoir fait ou pas qui expliquerait cet abandon. Chercher la cause en soi est, contrairement à une idée reçue, la plupart du temps inutile, et cela principalement pour deux raisons. :
1. La cause réelle est chez ceux qui vous abandonnent. .
2. Vous n’y pouvez rien 99% du temps.
Les gens ne quittent pas les personnes qu’ils aiment et qu’ils apprécient, ils quittent les personnes qui ne leur sont plus utiles. .
Certains trouveront cette remarque dédaigneuse, voire cynique. Il est possible qu’elle le soit, d’autant qu’elle remet en cause l’affectueuse sincérité de ceux qui abandonnent quelqu’un et induit leur motivation intéressée dans la relation.
• Aucun doute sur le fait qu’il arrive qu’une personne vous quitte, car vous l’avez déçue ou malmenée. Il est possible aussi qu'elle ait un problème "cornélien, et ne puisse vous en parler.
• Aucun doute aussi sur le fait que lorsque vous cessez d’être utile et bénéfique à quelqu’un cette personne se détache de vous.
Les deux questions de base. ?

• Parmi celles qui vous sont proches, quelles personnes le sont par amitié, affinité, affection, amour, estime et quelles personnes le sont par intérêt, profit, usage ?
• Les deux n’étant pas exclusifs l’un de l’autre, quelle est la proportion d’intérêt ?
Vous aurez la réponse lorsqu’une personne vous oublie alors que vous n’avez rien fait d’autre que cesser de lui être utile.

Je rencontre régulièrement des « indépendants » qui occupaient des fonctions « importantes » dans des entreprises tout aussi « importantes ». Leurs carnets d’adresses étaient impressionnants, nombre de leurs interlocuteurs les courtisaient, ne manquaient jamais de se rappeler à leur bon souvenir et leur manifestaient une estime totale.
Lorsqu’ils s’affranchissent du sceau de la marque qui les employait, leurs carnets d’adresses fondent comme neige au soleil du printemps.
Ils étaient estimés pour ce qu’ils représentaient, pas pour ce qu’ils sont. .
En réalité, dans la plupart des relations, la représentation que se font ces personnes de ce que nous sommes est plus déterminante que ce que nous sommes. La plupart des personnes cherchent plus à consolider leur représentation de nous qu’à nous connaître réellement (biais de confirmation). Cela tant sur le plan professionnel que personnel.
Je rencontre des personnes qui, dans leur vie « privée », se sentent soudainement abandonnées, sont confrontées à la souffrance du rejet, à celle de l’oubli.
Quelques anecdotes ?
• Celle de cette femme qui au petit matin dit gentiment au revoir à son mari qui se rend au travail et reçoit deux heures après une lettre recommandée de ce mari qui demande le divorce…
• Celle de cet adolescent qui reçoit une injonction de se rendre au commissariat pour se faire notifier son avis d’émancipation décidée par ses parents sans qu’ils lui en aient parlé…
• Celui d’une personne qui selon ses propres termes « se fait larguer » par SMS…
Celui d’une femme qui rentrant à l’appartement qu’elle partage avec son ami s’aperçoit qu’il a changé la serrure et que c’est là la « notification » de la séparation.
• Celui de cette fille qui rejette totalement son père parce qu’il refuse désormais de couvrir ses dettes alors qu’il le faisait régulièrement jusqu’à lors.
• …/…
Oui, ces personnes auraient pu comprendre que la relation « personnelle » était dégradée.
Plutôt que de chercher en quoi elles étaient responsables au moins en partie, de cette défection, devant ce fait accompli, et sachant que, raisonnablement, on ne peut changer le passé, appliquer la règle d’or : « let them go. »
Moins on est capable de simplement laisser les gens nous quitter, plus on souffre de leur rejet.
« Let them go & be happy again!
. »
Si vous avez une alternative, je serais enchanté de l’entendre. …

Les démissions en Entreprise obéissent pour beaucoup au même schéma. Je n’ai jamais vu une personne quitter une entreprise qu’elle aimait sans que celle-ci ne soit plus utile à ses vœux de carrière.

Bien à vous,

GDC

Gerard-D Carton

La Lettre du GCCG- Mars 24- IV