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RÉSILIENCE OU VAILLANCE

Le Groupe Gérard Carton vous propose tous types de lectures, longues ou brèves, souvent teintées d'humour mais toujours sérieuses...

Une recherche Google sur ces deux termes, fait ressortir que le mot résilience est 95% fois plus fréquent que le mot vaillance.

On entend beaucoup parler de résilience, avec plusieurs interprétations ; il s’agit le plus souvent d’une réaction positive aux difficultés et épreuves de la vie et de surmonter les chocs traumatiques plutôt que de les laisser nous faire baisser les bras, abandonner, etc.

La notion de difficulté est très subjective, et là aussi, le « ressenti » est déterminant. Sur les chocs traumatiques, la subjectivité est tout aussi présente, à travers la représentation que l’on se fait de l’élément traumatisant. Pour certains une agression verbale est traumatisante, pour d’autres elle fait partie de la vie courante et n’est pas un traumatisme.

Question : Si au lieu de prêcher les vertus de la résilience on prônait celles de la vaillance, aurait-on de meilleurs résultats. ?

Qu’est-ce qu’être vaillant ? Donnons la parole à quelques anciens « influenceurs » …

Périclès. : « Il n’y a pas de bonheur sans liberté et pas de liberté sans vaillance. ».
Plaute. : « La vaillance a tout en elle, on a tous les biens si l'on possède la vaillance. ».
Montaigne. : « La vaillance, c'est la fermeté non pas des jambes et des bras, mais du courage et de l'âme. . »
Winston Churchill. : « La mort et la douleur seront nos compagnons de voyage, les privations notre vêtement, la constance et la vaillance notre seul bouclier. ». (Discours à la Chambre des communes en 1940).

Il est fréquent d’entendre parler de « courage managérial » en entreprise et en société de « courage politique », surtout pour regretter leur absence. . on parle très peu de vaillance.

Être vaillant est plus qu’être courageux, c’est être brave, dynamique, énergique, déterminé et constant.
• Être vaillant n’est pas une qualité innée, c’est une compétence acquise.
• Être vaillant est une valeur, un état d’esprit, et s’apprend dès le plus jeune âge sans jamais cesser d’apprendre et ainsi progresser
. .

Pour apprendre la vaillance, il faut qu’on nous l’enseigne. Les parents, les grands-parents, les grands frères, les grandes sœurs, les familles, en sont les premiers instructeurs. Viennent ensuite les Enseignants, l’entourage professionnel, le modèle sociétal et la culture environnante.

Dans la recherche du « bonheur », oublier la vaillance est l’échec assuré. Car la vaillance exclut la facilité, la procrastination, l’hédonisme naïf et égoïste, l’autocomplaisance, l’obséquiosité, la victimisation et le renoncement.

Elle exige de la morale, de la civilité, des ambitions humaines, de l’assertivité autant d’humilité et du travail.

Quelques évidences. ?

Le leadership est fait de vaillance. .
• Tous les leaders positifs sont vaillants et inspirants. Les leaders négatifs sont dominateurs et castrateurs.
• L’ancien adjectif associé au leadership est « chevaleresque » : moralement élevé héroïque, magnanime, généreux, fier.

Le management avancé est fait de vaillance. .
• Tous les managers clairvoyants sont vaillants et motivants. Les managers médiocres sont décourageants et démobilisateurs.

Aussi bien les managers avancés que les leaders positifs fonctionnent principalement en mode « locus interne. », c’est-à-dire qu’ils assument autant leurs réussites que leurs échecs, prennent en compte l’environnement pour une part et se sentent responsables de ce qu’il leur arrive.
Certains pays, certaines cultures font mieux que d’autres, pour installer la vaillance dans le cœur et les comportements de leurs citoyens… Ils installent un modèle positif et inspirant qui est fait de bravoure, contrairement à un modèle d’assistance, de commisération.

Depuis plusieurs années, la France offre à tout venant un modèle peu inspirant, en laissant dans l’ombre tout ce qu’elle fait de bien et inondant de lumière tous ses problèmes et ses malheurs. Elle induit de fait une culture d’évitement au lieu d’une culture d’accomplissement. , et réduit la vaillance à quelques bulles dans lesquelles quelques personnes échappent volontairement à la morosité ambiante, avancent, anticipent, sautent les obstacles, coopèrent, pratiquent et encouragent la solidarité, et sont inaltérablement mobilisées.

Le Japon a ses samouraïs, ils ont posé les Katanas, mais l’esprit est toujours là. Nos chevaliers sont dans les musées, l’esprit a pris la poussière, mais les exemples de vaillance ne manquent pas et devraient être bien plus médiatisés.

Parce que c’est avant tout une compétence, elle peut être enseignée, acquise et développée …
• Peut-être pourrait-on envisager des sessions de déploiement de la vaillance ?
• Peut-être devrait-on recruter des personnes vaillantes ?
• Peut-être faudrait-il explicitement inscrire la vaillance comme valeur d’entreprise ?
• Peut-être serait-il plus judicieux de saluer les vaillants que de plaindre les pleurnicheurs ?

La peur est une émotion. La vaillance est une décision. .

Avez-vous d’autres idées pour la faire plus largement partager ?

Bien cordialement,

GDC

Gérard-D Carton

LA LETTRE DU GCCG- MARS 2024-V