Publié dans La minute de bon sens - Connaissances utiles - Stratégies managériales - Communication - Outils managériaux
Certains aiment impressionner, d’autres ne s’en préoccupent pas.
Quel que soit votre cas, et dans tous les cas, vous impressionnez vos interlocuteurs d’une façon ou d’une autre.
En photographie, impressionner signifie laisser une image sur une surface sensible.
Vos interlocuteurs ont tous une sensibilité, même les plus « fermés » ou introvertis.
Étant acquis que vous êtes impressionnant(e), la question est : quelle impression faites-vous ? Faire « bonne » ou « mauvaise » impression ne dépend pas que de vous, mais selon votre posture, votre regard, votre tenue, votre langage, vous ferez l’une ou l’autre en fonction des sensibilités de vos interlocuteurs.
« Le look » :
Arriver vêtu d’un treillis militaire dans une réunion de l’association internationale antimilitariste est un choix qui n’augure pas de faire « bonne » impression. Il se pourrait même que l’on vous refuse l’entrée.
La décontraction vestimentaire en milieu professionnel s’installe à peu près partout, et porter une cravate devient un acte de résistance.
Le look est situationnel, conjoncturel et culturel. En fait l’habit fait le moine dans les opinions d’autrui.
Tout le monde n’a pas la même idée du chic, de l’élégance et du bon goût, mais un minimum d’attention à autrui permet de savoir quel look serait approprié.
Venir en entretien de recrutement en baskets fluo, avec un piercing et des tatouages apparents, pour un emploi de conseiller patrimonial présente généralement un handicap d’image.
Une opinion se forme chez vos interlocuteurs dans les trois premières secondes de la rencontre. Par la suite, une vaste majorité de personnes tendent à conforter leur opinion plutôt que d’en vérifier la justesse.
« Le regard » :
La qualité du regard est directement proportionnelle à l’impression laissée. Sa qualité dépend de son intensité, de sa stabilité et de son aménité.
Un regard fuyant, flottant, dur fait le plus souvent « mauvaise impression » , voire « peur » .
Un regard « absent » véhicule un sentiment d’indifférence incompatible avec une relation positive.
« Le langage » et le « ton » :
Ils sont le complément de la gestuelle et pour faire bonne impression, doivent être en cohérence avec elle.
Rien n’est plus alarmant que l’inadéquation entre langage, ton et gestuelle. Par exemple, un ton doucereux accompagné d’une gestuelle menaçante et de regards « durs » (acolytes des mafias) sont inquiétants.
L’élégance du langage tend à se perdre, le discours châtié tend à être perçu comme snob, ou pire. Pour autant l’inélégance, la grossièreté, le vocabulaire restreint, les fautes de syntaxe ne font que très rarement « bonne » impression dans les milieux professionnels.
La prosodie « banlieue » ou « 16è » , fait des impressions très différentes selon le contexte.
« La gestuelle » :
Elle renseigne les interlocuteurs sur la sincérité, l’état de stress, le courage, mais aussi l’ego, la bienveillance, la considération, l’éducation et la culture.
Les pieds sur le bureau avec les mains derrière la tête, dégage une impression négative, même chez les plus décontractés. Il est assez rare que l’on fasse attention à sa gestuelle.
« La posture » :
C’est la façon dont on se positionne dans la relation avec autrui. C’est une attitude morale et statutaire.
La posture du chef a beaucoup évolué, celle du leader fait l’objet de beaucoup d’attention et parfois de contradictions selon que l’on considère le leadership comme la capacité à entraîner, montrer la voie, ou au contraire à accompagner et développer autrui.
Pour certains le leader est un orateur doué, pour d’autres il est un écouteur actif.
Vous êtes impressionnant(e), et si le type d’impression que vous faites dépend en grande partie des croyances, cultures, éducations et personnalités de vos interlocuteurs, elle dépend aussi de vous et de l’image que vous avez de vous et de celle que vous voulez laisser. Elle dépend surtout de votre niveau d’orientation et de sensibilité à autrui et l’entourage. Après-tout préférer faire bonne impression auprès de personnes que l’on rencontre n’est pas forcément une faiblesse, et considérer qu’ils ont à nous accepter tels que nous sommes n’est pas nécessairement une force.
En management, certains font meilleure impression durable que d’autres. Tout dépend du sens donné au terme « impressionnant » . Dans le langage courant, il est plutôt positif.
Une chose est sûre cependant, l’impression que vous faites est directement liée à tout ce qui précède, et il vous appartient de décider du type d’impression qui est votre marque.
Bien cordialement vôtre,
Gérard-Dominique Carton