Publié dans Pensées du jour
Des chercheurs de l’université Harvard ont présenté à des volontaires des films documentaires, soit d’une grande banalité, soit montrant au contraire des situations extraordinaires particulièrement captivantes.
Les participants ont ensuite été réunis par groupes de quatre, regroupant chacun trois personnes ayant vu un documentaire sans intérêt et une quatrième ayant regardé un documentaire captivant.
Puis il a été demandé, dans chaque groupe, aux participants de raconter ce qu’ils avaient vu et d’échanger leurs impressions.
A l’issue de l’échange, les volontaires ont été invités à évaluer leur niveau de satisfaction générale sur le moment qu’ils venaient de passer (visionnage et échange).
Les participants ayant évoqué dans leurs groupes des documentaires captivants ont affiché un niveau de satisfaction inférieur à celui des participants ayant visionné un documentaire quelconque.
Ceux qui ont vu un film extraordinaire ont en effet eu l’impression d’être exclus par ceux, majoritaires, dont l’expérience a été médiocre.
Plus Swann devient jaloux et sombre, mieux il discerne les changements, même infimes, de l’attitude d’Odette.
Par une série d’expériences, des chercheurs de l’université de Toronto, spécialisés dans l’étude de la dépression, ont montré que l’observation que fait Proust à propos de son héros relève d’un phénomène plus général : on est plus attentif aux détails quand on est mélancolique que lorsqu’on est d’humeur joyeuse.
Avant une mission délicate, demandant rigueur, précision et sens du détail s’autoriser des pensées nostalgiques ?