Publié dans Pensées du jour
En 1973, dans un article qui a fait date, un sociologue des réseaux de l’université de Stanford, Mark Granovetter, a défendu l’idée qu’avoir de nombreux liens faibles – c’est-à-dire beaucoup relations peu soutenues – était plus efficace sur le plan professionnel qu’avoir un nombre réduit de liens forts – c’est-à-dire un cercle limité d’amis proches.
Des psychologues de l’Université de Virginie viennent de montrer que la « loi de Granovetter » n’est valide qu’en période de forte croissance économique.
En période de crise, c’est l’inverse qui est vrai : les chances de progresser dans sa carrière ou de retrouver du travail quand on est sans emploi sont plus fortes chez ceux qui peuvent s’appuyer sur quelques amis fidèles que parmi ceux qui entretiennent des réseaux relationnels sans intensité.
Beaucoup s’emploient à démultiplier leurs amis sur les réseaux sociaux lorsque leur situation professionnelle se fragilise.
Peut-être devraient-ils plutôt renforcer quelques amitiés vraies ?